Née en 1989 à Marseille. Vit et travaille à Quimper
« À la manière d’un conservateur de musée épuisé par sa propre scénographie, Clémence Estève fait le choix de mêler l’avant et l’après, ce qui ne doit être vu de ce qui est à montrer.(…) Une sensation étrange nous parcourt la rétine, celle d’un bug dans le fil du temps : l’image habituelle et rassurante du musée que nous avons pourtant tant critiquée, n’est plus comme elle devrait être, et ce constat terrible nous pousse dans nos retranchements allant jusqu’à sortir les crocs pour défendre ce que nous n’aurions jamais défendu, et le libertaire se dévoile alors conservateur. Un malaise habile puisqu’il ne nous laisse pas indifférent et semble si bien résonner avec son temps. Les œuvres de Clémence Estève invitent à la pause, à la réflexion, à ne plus regarder le temps comme une ligne qui passe, mais comme un conglomérat d’histoires de diverses tailles partant toutes d’un même point central : celui de la personne qui les énonce. » Robin Garnier-Wenisch