Né en 1989, vit et travaille à Pantin.
C’est en parcourant les vallons du West Highland Way en Écosse que Paul Mignard se met à explorer la notion de territoire. D’abord saisie par la puissance de la nature, ses lacs et les reliefs de la terre, sa peinture glisse lentement vers une autre forme de paysage, non plus extérieur, mais intérieur. Elle exprime alors une échappée spirituelle qui emprunte ses figures tant au taoïsme qu’à la mythologie indienne.
Élaborées comme des rébus, ses créations semblent animées d’une quête introspective dont le sens, souvent hermétique, dépendra de la rencontre fortuite de contenus hétérogènes. Fortement symboliques, ces toiles sont en effet parsemées de croix, de demi-lunes ou d’éléments géométriques ; elles évoquent parfois un fragment de corps ou reprennent le motif d’une pâtisserie ou d’un fruit, telle une invitation au désir. Si son œuvre paraît onirique, il faudrait bien davantage lui prêter les forces souterraines de l’alchimie.
Élaborées comme des rébus, ses créations semblent animées d’une quête introspective dont le sens, souvent hermétique, dépendra de la rencontre fortuite de contenus hétérogènes. Fortement symboliques, ces toiles sont en effet parsemées de croix, de demi-lunes ou d’éléments géométriques ; elles évoquent parfois un fragment de corps ou reprennent le motif d’une pâtisserie ou d’un fruit, telle une invitation au désir. Si son œuvre paraît onirique, il faudrait bien davantage lui prêter les forces souterraines de l’alchimie.
Car c’est à une autre manière d’habiter le monde en adoptant une conscience écologique attentive aux lignes, aux nœuds et aux trajectoires à laquelle nous invite l’artiste. Alors les déambulations de Paul Mignard pourront être perçues comme des itinéraires ou des frayages susceptibles de tramer leurs propres cheminements le long d’un maillage chaque fois renouvelé.
Ce n’est donc pas un hasard si l’artiste réalise des palimpsestes et peint à même la texture de la toile ou sur des tissus imprimés dont le sentiment de « déjà-là » révoque l’idée de toile blanche. Au fond, il ne s’agit pas d’apprendre à vivre dans un territoire, mais de percevoir dans quelle mesure nous sommes nous-mêmes un ensemble de relations qui nous forgent en même temps qu’elles constituent notre environnement.